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La représentation permanente d’Antigua-et-Barbuda auprès des Nations unies à Genève a rencontré hier M. Paul Akiwumi, directeur de la division de l’Afrique, des pays les moins avancés et des programmes spéciaux à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), à Genève.

Lors de cette réunion, la Mission permanente d’Antigua-et-Barbuda auprès des Nations unies, dirigée par S. E. Boris Latour, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, était représentée par M. Timothée Bauer, représentant permanent adjoint, accompagné de S. E. Colin Murdoch, ambassadeur de l’OECO auprès des Nations unies à Genève.

La discussion s’est concentrée sur la nécessité d’un effort important pour obtenir un financement approprié de la CNUCED qui puisse être mis à la disposition des petits États insulaires en développement (PEID). M. Akiwumi a souligné que, si un financement ad hoc était disponible, il n’était ni adéquat ni cohérent. Il a conseillé à la mission permanente d’Antigua-et-Barbuda d’encourager les représentants permanents de la CARICOM et d’autres petits États insulaires en développement auprès des Nations unies à New York à inscrire la nécessité d’un financement supplémentaire à l’ordre du jour politique et à entreprendre un effort de lobbying important.

S. E. Colin Murdoch a fait remarquer qu’après des catastrophes naturelles, souvent causées par des changements climatiques provoqués par l’homme, des pays comme Antigua-et-Barbuda tentent de reconstruire en mieux avec des fonds empruntés. Ceci, a-t-il expliqué, induit un cercle vicieux dans lequel les pays reconstruisent à l’identique, mais sont maintenant accablés par une dette deux fois plus importante. L’ambassadeur Murdoch a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’un cycle qu’il fallait briser.

Le diplomate d’Antigua-et-Barbuda et le haut fonctionnaire de la CNUCED ont également engagé une discussion sur le quatrième sommet des PEID, qui doit se tenir à Antigua-et-Barbuda en mai 2024. Ils ont souligné les attentes élevées pour ce sommet, à la lumière des récents développements internationaux tels qu’un consensus émergent sur les processus de réparation des « pertes et dommages » issus de la COP27, ainsi qu’un accord international potentiel sur l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle (IVM) en cours d’élaboration par un groupe de haut niveau coprésidé par Erna Solberg, l’ancienne première ministre de Norvège, et Gaston Browne, actuel premier ministre d’Antigua-et-Barbuda. Le rapport du groupe devrait être présenté à l’Assemblée générale des Nations unies à New York dans le courant du mois de septembre.

« L’environnement international concernant le financement des questions de développement est en train de changer », selon l’avis de S. E. Boris Latour, ambassadeur d’Antigua-et-Barbuda auprès des Nations unies à Genève, « et nous nous attendons à voir bientôt des mouvements, y compris au FMI et à la Banque mondiale, qui peuvent permettre à des PEID comme Antigua-et-Barbuda de faire un bond qualitatif en avant en termes de développement ».

S. E. Boris Latour souhaite également souligner que, compte tenu du délai de plus en plus court jusqu’au quatrième sommet des PEID l’année prochaine, le moment est venu d’intensifier la collaboration entre Antigua-et-Barbuda et la CNUCED. Pour contribuer à ce processus, Antigua-et-Barbuda a désigné un point focal pour toutes les questions relatives aux PEID. Les deux parties ont convenu d’intensifier le processus de suivi.