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Un collectif formé par des anciens pensionnaires d’internats religieux français en Guyane a été établi pour obtenir reconnaissance et réparation pour les violences subies pendant leur enfance.

Dès les années 1930, et pendant 80 ans, plus de 2000 enfants amérindiens ont été obligés de fréquenter ces internats et de se plier à des règles strictes, telles que parler français, prier et participer aux messes.

Ils ont été privés de leur nom, de leur langue maternelle et appelés par des numéros.

Ce travail de mémoire s’inscrit dans une tendance mondiale de réveil autochtone et de réparation pour les enfants internés dans des pensionnats religieux.

Au Canada, par exemple, ce sont près de 150 000 enfants qui ont été traités ainsi.

En Guyane, c’est l’État français qui finançait en partie ces établissements.

L’un d’eux, situé à Saint-Georges-de-l’Oyapock reste encore en activité, mais devrait fermer cette année.

Un livre consacré au problème

La création du collectif a été inspirée par un livre publié en septembre intitulé « Allons enfants de la Guyane, éduquer, évangéliser, coloniser les Amérindiens dans la République ».

Son auteur est la journaliste française Hélène Ferrarini, qui a enseigné l’histoire en Guyane.

Les intéressés cherchent à faire valoir ce qui s’est passé pour permettre une reconstruction identitaire et une meilleure coexistence.